Organisateur : UE (Union Européenne)
Période d’Evaluation : Avril 2024

Contexte

Depuis 2013, les sommets Nutrition pour la croissance (N4G) rassemblent la communauté internationale autour d’engagements ambitieux pour améliorer la nutrition mondiale. Le Togo, à travers le projet EU4SUN financé par l’Union Européenne, a évalué en 2024 les progrès réalisés suite à ses engagements pris au sommet N4G de Tokyo en 2021.

Engagements et Objectifs

Le gouvernement togolais s’est engagé à :

  1. Renforcer la plateforme multisectorielle pour la nutrition avec la création d’un Conseil National de Renforcement de la Nutrition (CNRN).
  2. Améliorer l’alimentation scolaire en triplant le nombre d’écoles bénéficiant de cantines d’ici 2030.
  3. Traiter 50 % des cas de malnutrition aiguë sévère chez les enfants de moins de 5 ans.
  4. Réduire l’anémie chez les femmes en âge de procréer de 52 % (2017) à 40 % (2030).
  5. Augmenter le taux d’allaitement exclusif chez les enfants de 0 à 6 mois à 70 % d’ici 2030.
  6. Réduire le retard de croissance chez les enfants de moins de 5 ans à 20 % en 2030.

Progrès Observés

  • Plateforme nutritionnelle : Aucun progrès significatif pour formaliser la plateforme multisectorielle, bien qu’un forum national prévu en 2024 offre une opportunité de relance.
  • Alimentation scolaire : Le nombre d’élèves bénéficiant des cantines a doublé, atteignant 218 395 en 2023, contre 97 518 en 2015.
  • Malnutrition aiguë sévère : La couverture du programme est passée de 24 % en 2019 à 35 % en 2023, mais reste insuffisante.
  • Indicateurs d’impact : L’absence de données nationales actualisées depuis 2017 limite l’analyse de l’anémie, de l’allaitement exclusif et du retard de croissance. Une enquête nationale prévue fin 2024 est attendue.

Défis et Opportunités

Les principales barrières incluent des ressources financières limitées, une gestion inefficace des intrants, et l’éloignement des services de santé pour les communautés rurales. La taskforce nutrition suggère des réformes, comme :

  • Intégrer la gestion de la malnutrition aiguë dans les curricula des agents de santé.
  • Promouvoir l’approvisionnement local pour les cantines scolaires.
  • Améliorer l’accès à l’eau potable et à l’assainissement.

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